L’Académie de Bordeaux invite, depuis plusieurs années, les collégiens à participer au projet Education au Développement Durable – Education aux médias et à l’Information par le dessin humouristique. Les élèves de 5ème, encadrés par Mme Murat (professeur d’Art Plastique), Mme Marion (documentaliste) et Mme Sourigues-Chinon (professeur d’histoire-géographie) y ont participé. Découvrez ici les 6 productions envoyées.
Le poison du poisson : le plastique !
Dans la mer, on connaissait le poisson-chat, le poisson-clown, le poisson-scorpion, voire l’oursin crayon, mais pas encore le poisson-punk !
Mon dessin représente un gros poisson avec, plantées dans le dos, des pailles en plastique. Deux autres poissons s’étonnent en le voyant : ils le prennent pour un punk, crête sur la tête !
C’est la triste réalité des océans : nos tonnes de déchets en plastique polluent l’environnement et la vie sous-marine.
On a pris conscience qu’il fallait remplacer le plastique par du carton pour les pailles, les gobelets ou les sacs : dans les fast-food par exemple, on trouve maintenant des pailles en carton.
Mais combien d’animaux aquatiques font actuellement les frais… des déchets qu’ils ingèrent ?
Jetez moins, mangez mieux, et apprenez à cuisiner !
Les “franchouillards” qui arborent le drapeau français tout en succombant à la mode américaine (comme le symbolisent les logos des marques Mc Do, Coca Cola, Levis, Nike que porte notre personnage) feraient bien de revenir aux fondamentaux de la cuisine française.
Pour quelles raisons ? Le gaspillage rime avec l’excès de déchets et l’obésité.
Nous avons voulu exprimer ce phènomène en trois temps de lecture :
– Un français est barré d’une croix rouge.
– Une poubelle personnifiée avec une expression de mécontentement déborde d’emballages générés par la “mal-bouffe”.
– Deux personnages, deux garçons en cuisine, brandissent une affiche “Help” écrite ironiquement dans la langue de l’oncle Sam.
La morale, c’est que devons réapprendre à cuisiner nous-même nos repas : c’est la seule façon de parvenir à réduire la quantité de nos déchets et à manger sainement.
Avant / Après
Nous avons voulu comparer la pollution d’un même paysage à 80 ans d’intervalle. D’où l’idée d’une symétrie gauche-droite de notre dessin, entre un avant dans les années 1970 et un après en 2050.
Avant le soleil brillait dans un ciel rempli d’oiseaux et d’insectes, la forêt à l’orée des maisons était notre espace de jeu favori.
Quelques usines électriques avaient été construites pour notre confort domestique, mais rien ne semblait polluer l’environnement.
Notre futur proche ne ressemble plus du tout à la vision idyllique du passé : si les maisons subsistent, les usines ont grandi au détriment de la forêt qui a disparu totalement. Il n’y a plus d’oiseaux dans le ciel, mais des hélicoptères et une épaisse fumée grise qui recouvre tout.
L’électricité que nous produisons est en grande partie d’origine nucléaire. Dans notre dessin, nous avons rapproché le nucléaire de la croix rouge de l’hôpital pour exprimer les dangers que la population encourt à vivre dans un tel environnement.
Sauver la nature, c’est vivre mieux !
Contre les pollueurs de la planète !
Sommes-nous tous conscients que nous polluons la planète ?
Notre dessin met en scène un petit personnage tout en haut du monde : au sommet de la planète, il a des pouvoirs maléfiques ! Il orchestre de ses mains la destruction de la Terre : les continents ne sont plus que des tâches sur l’océan qui a tout envahi, l’écorce terrestre est fripée comme une grosse pomme rabougrie. Personnifiée, la planète pleure, sa bouche mince exprime de la résignation, alors que ses oreilles “fulminent”.
Heureusement, le petit homme qui croit tirer les ficelles n’a pas le dernier mot : c’est le slogan écrit en plus gros ”Arrête de polluer, la planète a mal”, que le spectateur lit et retient en dernier.
Ne jetez plus, pensez à ceux qui sont dans le besoin !
Les populations qui ont la chance de manger à leur faim oublient que 815 millions de personnes dans le monde se couchent le ventre vide.
Par ce dessin, nous avons voulu exprimer cette inégalité, en créant deux univers hierarchisés : en haut, une ville avec ses grands immeubles et une usine (en référence à la pollution) ; en bas, un désert irradié par un soleil brûlant et un pauvre cactus. Ils représentent les hémisphères nord-sud de notre planète, les pays développés d’un côté, les pays en voie de développement de l’autre.
Deux personnages interagissent, tout en restant dans l’incommunicabilité : en haut, un enfant gâté des villes jette avec écoeurement la nourriture qu’il a en excès. En bas, un autre individu croit, lui, au miracle : un burger qui tombe du ciel !
Nous avons voulu faire passer ce message : pensons aux personnes qui ont faim quand on jette de la nourriture.
Pour éviter le gaspillage, nous pouvons agir au quotidien, en commençant par des gestes simples comme : ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre et se servir juste la quantité de nourriture dont nous avons besoin. Ranger notre réfrigérateur pour éviter que les denrées alimentaires se périment. Pour aller plus loin, nous pouvons aussi faire des dons aux associations comme “Les Restos du coeur « .
La terre n’est pas éternelle
La Terre n’est pas éternelle, l’humanité non plus.
La Terre devenue une nature morte, une vraie nature morte à accrocher aux cimaises d’un musée, une fleur fanée dont les couleurs se sont depuis longtemps perdues. Un monde sans nature, une Terre sans hommes,
L’humanité ? Bientôt, un lointain souvenir pour la galaxie. En tout cas, l’exemple à ne pas suivre !
Félicitations à tous les élèves qui ont participé et espérons qu’ils soient récompensés.